D.W. 0 Posté(e) le 21 janvier 2006 Partager Posté(e) le 21 janvier 2006 Commençons par un petit mot sur l'auteur. Yasushi Inoue a vécu au XXème siècle (1907-1991). Il a obtenu en 1949 le Prix Akutagawa pour Le Fusil de chasse. Ce prix est l'équivalent du Prix Goncourt (même si personnellement je pense que le Goncourt récompense plutôt les meilleures poignées de main et les amis, mais bref passons, cela n'est pas le sujet). Yasushi Inoue a une parfaite connaissance de la période de Momoyama (1573-1600). Et d'une manière générale, il a fait beaucoup de recherches sur les périodes historiques, dans lesquelles se déroulent ses différents romans. C'est pourquoi ses écrits ont une vraie valeur historique. Et ça raconte quoi ? Il s'agit d'une fiction inspirée de faits réels. L'histoire se déroule dans un Japon féodal où les seigneurs luttent les uns contre les autres. Nous sommes en 1591. Six ans plus tard, le moine Honkakubo, narrateur du récit, s'interroge sur la mort survenue six ans plus tôt de son maître: Rikyû, un maître de la cérémonie du thé. Pour cela, il va rencontrer divers amis et connaissances de Rikyû, afin de résoudre l'énigme: pourquoi son maître s'est fait hara kiri à la demande d'Hideyoshi, alors gouverneur, et ne lui a pas plutôt demandé pardon. L'histoire peut sembler tout à fait banale, voire même assez peu captivante, mais au travers de ce récit, il se dégage une atmosphère toute particulière. Il faut savoir que les maîtres de thé avait pour principale mission, en plus de préparer le thé selon un rituel bien précis, d'apaiser les esprits des seigneurs avec ces cérémonies zen. D'autre part, il n'est pas impossible que lors de ces cérémonies, on profitait de ce moment de calme afin de définir des stratégies militaires pour remporter des batailles. Ce livre, c'est pour qui ? Si l'on s'intéresse à la culture japonaise, la cérémonie du thé est un passage presque obligatoire. Ce livre nous fait partager l'ambiance zen de cette tradition. Sinon, pour les autres, cela ne sera qu'une histoire policière. Assez spéciale cependant. On est à des années lumières des enquêtes d'Hercule Poirot ou Sherlock Holmes (je n'ai que ça sous le coude en histoire policière, avec Oui-Oui a perdu son bonnet). Précaution d'emploi Aucune précaution particulière. Cela se lit vite et bien si l'on est intéressé. Il est peut-être préférable de le lire dans un endroit calme, avec une tasse de thé à côté. Ce livre ne peut être lu dans les transports en commun, sous peine de passer à côté du reposant/tranquillisant de cette histoire. Petite précision: l'histoire se passe en période féodale, mais ici pas de combats de samuraïs, pas de récit d'épopées. Lien à poster
Messages recommandés