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Dans les coulisses de CrevardTech


piotr

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Je crée un nouveau topic histoire de ne pas encombrer plus ceux destinés avant tout à montrer les images ...

Donc, suite à un certains nombre de demandes d'éclaircissement sur le pourquoi du comment ça marche les photos de lune sur mon téléscope, je me suis fendu d'une série de schémas explicatifs qui illustrent les façons de faire et le matériel nécessaire.

C'est très bien documenté un peu partout, mais un schéma vaut souvent mieux qu'un long discours. Cliquez donc sur l'Orion si dessous :)

orionmini.png

J'obtiens donc les images les plus nettes en configuration numéro 1 (logique) et les plus forts grossissements en configuration numéro 2, grâce à l'oculaire. La configuration 3 serait employée éventuellement pour photographier des objets très hauts dans le ciel, auquel cas l'appareil viendrait buter sur l'embase. Quant à la configuration numéro 4, ça frise le suicide, à cause de la masse, du porte à faux, et des limites pratiques d'utiliser un tel instrument avec un oculaire pour produire de tels grossissements.

Si vous avez d'autres questions ... :)

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Merci pour tes schémas. Effectivement, une image vaut mieux qu'un long discours dans ce cas.

Dans le cas n°4, j'imagine la situation extrème d'un élément (astre/ planète/...) à observer assez haut dans le ciel. Le "tube" du télescope est donc à la quasi verticale ou, en tout cas, incliné selon un angle relativement important. Du coup, on peut presque dire que l'APN et son excroissance/adaptateur vont devoir être soutenus par le "cul" du boitier... ou de cet ensemble en porte-à-faux de ouf. Je me demandais justement comment - avec ton fameux pied secondaire... ou autre chose ? - faire justement pour éviter ce que j'appelerais un "arrachement" > trop lourd : ça rompt entre le tube du télescope et la jonction du renvoi coudé si l'apn est trop lourd.

Je me pose aussi la question du comment tu repositionnes ce pied (si tel est le cas) alors que le télescope, en mode CT4 (CrevardTech4), suit ce que tu souhaites observer. Tu déplaces le pied à chaque mouvement ?

Désolé de dire des conneries de novice - même si j'ai aussi fait de l'observation étant encore un jeunot, des nuits durant (sur Orion justement), des nuits d'hiver vosgiennes, évidemment - mais je voudrais m'y remettre, et surtout enseigner ce plaisir à mon fils.

Accessoirement, ce serait bien d'ouvrir un thread, au même titre que "matos photo", dont le sujet pourrait être "matos d'observation" (jumelles, lunettes, télescopes...) et dans lequel on pourrait y retrouver tes trucs (tels que tes tests , ces schemas...), les avis des connaisseurs, etc.

Question en guise de conclusion : je vois parfois des documents publicitaires vantant certains télescopes -mais là n'est pas mon propos - où l'on remarque que l'appareil photo (numérique ou pas, d'ailleurs) est posé SUR le télescope, en "visée", parallèle à ce dernier, comme un shuttle sur son 747.

A part pour viser (?), justement, je me demandais ce que cela apportait de mieux que le viseur réticulé (comme j'avais) ?

Ou bien c'est pour réellement shooter ?

En fait, cette méthode sert à quoi ?

Bref, tu vois, beaucoup de questions.

PS trollien (?) : MEADE ou Celestron... ou autre chose ?... Ça dépend ?

Merci.

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Pour ce qui est de la position du tube, et de savoir quel port utiliser -soit le foyer optique primaire, soit le renvoi coudé- je me suis fendu de trois nouveaux schémas totalement CrevardTech compliant, qui illustrent la position du boîtier (remis un peu plus à l'échelle, tant qu'à faire ... :) et concrétisent mieux les problèmes liés au porte à faux que je rencontre. Évidemment, si j'avais un téléscope plus costaud genre Meade LX200 avec une vraie monture, je n'aurais pas ce problème, mais les tarifs commencent à une fois et demi le prix de mon D200 pour finir à euh ... joker :/ C'est donc ça la CrevardTech attitude : se démerder avec ce qu'on a.

Juste pour éclaircir quelques choses au sujet des termes spécifiques, et particulièrement du système de coordonnées célestes : le référentiel de positionnement des astres et objets astronomiques se fait selon le même principe que pour placer un point sur terre d'après sa latitude et sa longitude. La sphère céleste n'est qu'imaginaire, mais c'est une fiction bien pratique.

Par ailleurs, l'axe de rotation de la terre est incliné à 23° environ par rapport à la ligne de l'écliptique, qui est (je cite la wikipedia, ça va plus vite :( "le grand cercle sur la sphère céleste représentant la trajectoire annuelle du soleil vue de la Terre. Plus précisement, il s'agit de l'intersection de la sphère céleste avec le plan écliptique, qui est le plan géométrique qui contient l'orbite de la Terre autour du Soleil". En termes profanes, cela signifie que la terre tourne autour du soleil dans un plan, et que l'axe de rotation de la terre est incliné à 23° sur ce plan.

Donc, la position d'un astre est définie par son ascension droite d'une part, équivalent de la longitude sur la sphère céleste, exprimée en heures/minutes/seconde, et par sa déclinaison d'autre part, qui est l'équivalent de la latitude sur la sphère céleste, exprimée en degrés/minutes/seconde, positifs pour le nord, négatifs pour le sud. Là où ça se complique, c'est pour la détermination du point zéro de l'ascension droite et de la déclinaison. Sur Terre, c'est relativement simple : le point zéro des longitudes est le méridien de Greenwich, et le point zéro des latitudes est l'équateur terrestre, qui est un cercle de diamètre égal à celui de la terre et inscrit dans un plan perpendiculaire à l'axe de la rotation de la terre. Dans le ciel, le point zéro des ascensions droites est ce qu'on appelle le point vernal : c'est un des deux points où se coupent le plan de l'écliptique et le plan de l'équateur céleste lors de l'équinoxe de printemps. Quant au point zéro des déclinaisons, c'est l'équateur céleste. Comme le point vernal est situé sur l'équateur céleste, il aura des coordonnées de 0 heure en ascension droite et 0° en déclinaison.

L'avantage de ce système, c'est que comme il existe d'immenses compilations où figurent les positions en ascension droite et en déclinaison de la plupart des axes, qu'il s'agisse d'objets que je qualifierai d'immobiles (alors qu'ils ne le sont pas vraiment, mais c'est pour faire simple), on peut pointer un astre par ses coordonnées grâce aux graduations de son téléscope, correctement mis en station. Il y a des corrections à opérer mais ça dépasse 1/ mes compétences et 2/ le cadre du sujet :)

Cela permet d'avoir un système de coordonnées dans un référentiel - la sphère céleste- qui bouge par rapport à l'observateur, à cause du mouvement diurne ( = de rotation sur elle même ) de la Terre.

Enfin, pour ce qui est de l'observation, si on aligne correctement son téléscope, par la mise en station donc, en alignant l'axe de l'ascension droite vers le pôle nord céleste, cela permet de suivre un astre en ne faisant tourner qu'un seul moteur à la même vitesse que celle de la terre, une fois qu'on l'a pointé en déclinaison. Ça, ce sont toutes les immenses joies pour arriver à aligner correctement son téléscope avec le nord céleste :/

Désolé pour la tartine, mais ça permet sans doute de comprendre un peu mieux certains des termes barbares figurant sur les schémas. J'espère n'avoir pas raconté de boulettes. Les corrections sont les bienvenues.

DONC, schémas, dessins.

Configuration numéro 1 - c'est la plus simple et celle qui produit les meilleurs résultats car on est au foyer optique vrai. La limitation, c'est quand l'objet est situé trop haut dans le ciel (en termes techniques, avec une grande valeur de déclinaison), et le boîtier viendrait buter vers l'embase.

Configuration numéro 2 - pour faire de la photographie d'objets qui sont situés dans une ligne allant de l'est à l'ouest en passant par le zénith. Sur la sphère célèste, c'est la ligne située à 45° de l'équateur. On utilise donc le renvoi coudé.

Dans ces deux cas, l'axe de l'oculaire, le renvoi coudé, pointe dans le quadrant allant de l'est à l'ouest en passant par le nord.

Configuration numéro 3 - la plus périlleuse, la plus instable, et pour moi la plus rare. Dans ce cas ci, le renvoi coudé pointe dans le quadrant allant d'est en ouest en passant par la sud. Dans cette région du ciel, on trouve essentiellement des objets de ciel profond, comme de belles galaxies, des nébuleuses, et des amas. Mon téléscope n'est pas trop adapté à ce genre d'obsevations, et encore moins à son astrophotographie. Les cas d'utilisation sont rarissimes.

La détermination de la direction du renvoi coudé est dictée par l'accessibilité ou non du foyer optique, ou du caractère pratique de l'accès au renvoi coudé. Si l'axe optique du téléscope était aligné vers le pôle céleste, le renvoi coudé pourrait pointer vers le sol, mais il serait pratiquement impossible d'observer. Donc, si l'opération est manuelle, ça tombe sous le sens, et si c'est l'ordinateur de pointage du téléscope (dans mon cas, l'Autostar) qui le détermine, il le fait en fonction du quadrant de ciel vers lequel on a l'intention de se diriger et de pointer.

Autre chose : sur les schémas, le boîtier semble solidaire du téléscope, mais ce n'est pas le cas. Le fait de les découpler exclut de faire des poses longues, mais pour le lunaire, c'est parfait, vous avez vu les résultats. Là, les dessins valent pour un instant T, et si le téléscope est aligné, paramétré, configuré, pointé vers un objet et le suit, il me faudra, manuellement, positionner gentiment le trépied pour mettre l'appareil photo dans l'axe optique. C'est ça aussi, le deuxième effet crevardtech. Gare à ne pas buter dans le trépied et pourrir l'alignement ... Ça répond donc à ta deuxième question. Le gros avantage de cette technique par contre, c'est qu'en désolidarisant les deux, on diminue considérablement les risques de vibration.

Pour Orion, ça commence à être la bonne saison, encore que vers 21.00 au 1er décembre, il ne monte pas très haut dans l'horizon du quadrant Sud Est. Le truc bien par contre, c'est qu'il a l'air gigantesque au ras de l'horizon :) L'idéal c'est de l'observer quand il passe au méridien (plein sud donc) vers 22 ou 23 heures, comme ça, ça permet de contempler, même aux jumelles, la grande nébuleuse d'Orion, accessible même aux débutants non entraînés.

Pour ce qui est du montage d'un appareil photo en parallèle sur un téléscope, on appelle ça le piggyback. Je pense que tu veux parler de ce genre de montages :

070125-PiggybackSetup.jpg

On utilise le piggyback pour faire de la photographie astronomique à pose généralement longue sur des objets de grande taille, avec des téléobjectifs, d'une part pour bénéficier d'un champ beaucoup plus grand qu'un téléscope, et d'autre part, pour pouvoir utiliser la monture de l'instrument, afin de compenser le mouvement diurne. Ça se fait également avec des objectifs grand angle ou pourquoi pas fisheye pour prendre des photos de pans entiers de bras galactiques, c'est tout simplement superbe. Je vais le tenter sur mon ETX car il dispose de deux pas kodak sur le dessous qui me permettent de monter un support qui ferait que le boîtier serait placé très proche du centre de gravité. À suivre.

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Merci pour tes éclaircissements et surtout d'avoir dépoussiérer mes lointaines notions en pointages.

"Piggyback". Effectivement, j'avais déjà lu ce terme mais je ne m'en souvenais plus, encore moins que cela se rapportait à l'astro-photographie.

Quant à ton montage CT3 (Cf. ton schéma 3... le 2 aussi d'ailleurs, mais moins), cela semble effectivement plus que périlleux. Le porte-à-faux est... astronomique :/. On a le sentiment que le moindre coup de vent, de pied, bref, le moindre peit choc malencontreux dans le tripod qui soutien l'apn, et c'est la grosse cata.

Quand j'observais avec ce que j'avais - une lunette sur monture équatoriale de 60/900, il m'est arrivé parfois de devoir me contorsionner. Résultat : un torticolis, comme tu le disais dans un de tes posts précédents.

Et quant à procéder à un alignement correct, ben voilà quoi... Tu le dis aussi tel que je l'ai vécu : avec les graduations de la monture > en gros, je passais déjà pas mal de temps pour faire le bon alignement au poil de cul près - avec ma méthode, la "méthode DSS" (Demerden sie sich) que tu dois aussi connaître.

Bref, il aurait fallu parfois me mettre SOUS la lunette, entre les pieds du gros tripod en bois pour pouvoir observer > pas crédible. :/

Je n'ai compris que bien plus tard ma plus grosse erreur, hormis ces erreurs de pointage ou complication de ma part : vouloir trop grossir, parce que je croyais que je verrais mieux de "près".

Du coup, si je m'y remets, je me demande si, au final, je ne recommencerai pas à enseigner quelques repères d'observation à l'oeil nu - La Grande Ourse, l'Etoile Polaire, le W de Cassiopée, Orion (en Hiver), Pégase, le "grand Triangle d'été" (Bételgeuse, Vega et la 3ème étoile dont j'ai oublié le foutu nom), etc. à mes enfants. Par la suite, je passerai au choix à une config de type jumelles pour l'astro (sur tripod photo. Ça tombe bien, j'ai ce qu'il faut), ou à un petit télescope dans le même genre que le tien. Pourvu qu'il soit motorisé, qu'il suive les astres et tout le toutim avec un pad de commande pas trop chiant à configurer/comprendre. Voire s'il pouvait être piloté à l'aide d'un ordi portable... ou, va savoir, en Bluetooth/WiFi - on peut toujours croire à la mouche qui pète -> PC ou Mac dans la maison,bien au chaud, avec les différentes coordonnées à observer, Téléscope à température depuis quelques heures dehors... Imagine les possibilités, surtout s'il s'agit de renvoyer les données observées directement vers l'ordi grâce au Bluetooth ou au Wifi, en évitant du coup l'apn, les porte-à-faux et tout le toutim.

Bon, du coup, on doit grimper dans la stratosphère question prix du joujou mais, d'un autre côté, quel pied de pouvoir le faire.

je rajouterais même mon envie - tout cela est encore confus, évidemment - de pouvoir faire quelques séquences vidéos, notamment d'éclipses.

Une caméra CCD ? Argh ! Ça douille, niveau prix.

Comme je dis : on peut toujours croire à la mouche qui pète, gagner au Loto et trouver une mallette remplie de billets de 500 Euros.

En attendant tout cela, mes yeux seront mon système d'observation. :)

PS : je n'en ai pas parlé mais il me semble évident que le télescope, à défaut d'avoir un système de communication sans fil, devra avoir une monture au minimum de 100 mm. Pour ce qui est du budget (pour le télescope seul, je ne sais pas encore car il s'agira d'un achat à moyen terme donc tout peu changer. Allez, disons au pif... 1000 euros en prix basique Mais je peux me tromper totalement.

En fait, je vais voir si c'est viable. J'ai le temps pour ça. :(

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Meade a fait un gros effort de standardisation, et maintenant la raquette de commande Autostar gère de nombreux téléscopes allant des ETX aux séries LX, il a pratiquement pas bougé depuis 10 ans. Par contre le truc chiant c'est que le connecteur est encore en port série et qu'il faut un convertisseur pour l'utiliser en USB.

J'ai commandé un câble de liaison pour mon Autostar vers le port série sur eBay, ça me coûte $ 12 avec les frais de port depuis les états unis ... J'ai aussi commandé un moteur électrique de focus pour le miroir, $ 45, avec les frais de port toujours (c'est un accessoire à plus de 110 euros en France, hors frais de port :/ ) Je devrais bientôt recevoir la marchandise.

Il existe des protocoles standard de communication entre les téléscopes et les ordinateurs, le plus répandu étant le protocole LX Meade, mais y'en a d'autres, et la plupart des logiciels les gèrent. Tout équipé avec l'autostar, et aligné, mon ETX est entièrement pilotable depuis un ordinateur. Il manque plus que l'imageur CCD mais ça sera pour plus tard :/

Sinon ... sinon :) Le Grand Triangle d'Été, il est composé de Véga dans la Lyre (alpha Lyrae), d'Altaïr dans l'Aigle (alpha Aquilae) et de Deneb dans le Cygne (alpha Cygni). Bételgeuse, c'est dans Orion, c'est alpha Orionis :( - Donc, le grand triangle d'été : Deneb, Altaïr, Vega.

Une carte que j'ai faite il y a quelque temps

Le Grand Carré de Pégase, c'est Markab dans Pégase (alpha Pegasi) , Sheat (beta Pegasi), Algenib (gamma Pegasi) et Shirrah d'Andromède (alpha Andromedae).

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Oh p'tain ! J'ai vraiment tout à recommencer. Bon, faut dire que je n'ai pas appris tout ça par coeur.

Merci pour la correction.

/me repart en ressassant les noms des étoiles citées :

Véga, Altaïr et Deneb composent le grand triangle d'été.

Bételgeuse est DANS Orion...

Véga, Altaïr et Deneb composent le grand triangle d'été.

Bételgeuse est DANS Orion

Véga, Altaïr et Deneb composent le grand triangle d'été.

Bételgeuse est DANS Orion

Véga, Altaïr et Deneb composent le grand triangle d'été.

Bételgeuse est DANS Orion

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