Norman Spinrad -- Rêve de Fer

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Hop, pompage de quatrième de couverture :

Et, si écoeuré par la défaite allemande en 1918, Adolf Hitler avait émigré aux Etats-Unis ? S'il s'était découvert une vocation d'écrivain de science-fiction ? (...) S'il s'était inspiré de ses fantasmes belliqueux pour écrire Le seigneur du Svatiska, un roman couronné par de prestigieux prix littéraires ? (...)

Rêve de fer contient donc le roman de cet hypothétique Hitler ainsi qu'une succinte préface et une postface critique (qui sert en fait à Spinrad pour se dégager d'une éventuelle prise au premier degré du roman).

C'est donc l'histoire de Ferric Jaggar simple purHomme qui revient dans son pays natal d'Heldon, dernier bastion de pureté génétique sur une planète rongée par la radioactivté et peuplée majoritairement de mutants.

On assiste donc à la montée fulgurante de Ferric à la tête de l'Etat et à ses batailles gigantesques contre l'empire de Zind dirigé par les Doms, mutants aux pouvoirs psychiques, dont l'armée entièrement asservie sort sans discontinuer des cuves de protoplasme.

Le "réalisme" du roman le rend malheureusement parfois un peu indigeste, notamment lors des parades militaires et des batailles sanglantes (à moins d'aimer beaucoup les uniformes de cuir, les moteurs rutillants et les hectolitres de sang ... ).

Je ne sais pas trop si c'est conforme à l'histoire du nazisme, mais le roman montre très bien comment Ferric arrive à la tête de son pays par l'utilisation des média, la façon d'exacerber le patriotisme en manipulant les symboles, la glorification du travail.

Un avis mitigé au final, car la 2ème partie est un peu saoulante ...

La vraie-fausse postface est trop courte et aurait pu mieux présenter ce monde parralèle où, faute de nazis, les soviétiques on tout conquis sauf les Etats-Unis et le Japon.

[bunee 0]

hm hm original ^^

Perso sur le même thème (but not tout à fait) j'ai entamé les bienveillantes, de Littell (le temps que je finisse ... vous n'aurez pas de mes reviews avant un petit bout de temps )

[xa_chan 5]

Je l'ai relu il n'y a pas longtemps, c'est toujours aussi bon ! Personnellement j'aime beaucoup ce paroxysme dans les descriptions qui lorgne parfois du côté des outrances de certains univers d'heroïc fantasy (le combat de Feric contre le chef des motards par exemple).

Et puis, le roman lui-même vaut surtout pour la plongée qu'il propose dans l'esprit malade du Hitler de cet univers parallèle. Tout le jeu est justement de relier ce qu'on lit en essayant de le relier à ce qui s'est réellement passé en Allemagne à cette époque.

De plus, Hitler se place lui-même dans le roman, d'une certaine manière. Feric Jaggar est l'archétype de la race aryenne, ce qu'Hitler n'était pas. Non, il faudrait plutôt le chercher dans cet orateur talentueux mais au physique falot qui accompagne Feric dans sa conquête du pouvoir, alors que le vrai Hitler n'a jamais eu de "Feric" à ses côtés mais aurait sans doute voulu en être un...

Bref, un roman qui est à réserver à un public assez averti (sachant faire la part des choses) mais qui est d'une lecture on ne peut plus recommandée en ces temps proches d'élections !

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> Troll !!!!

C'est vrai que les batailles doivent être dignes de celles des classiques du genre Heroic-Fantasy, le truc c'est que je préfère la SF .

Il faudrait que j'appronfondisse l'histoire de la 2ème Guerre mondiale, pour pouvoir vraiment comparer avec le bouquin, notamment le fait que dans le livre, les camps de 'traitement' ne sont en fait qu'un moyen de gestion 'pragmatique' des prisonniers. Ou le coup d'état.