bunee 0 Posté(e) le 30 novembre 2006 Partager Posté(e) le 30 novembre 2006 John Steinbeck Traduit de l'anglais par Brigitte V. Barbey Denoël -- Collection Folio Dépot légal 4ème trimestre 1973 n°d'édition 18828 Pour une analyse détaillée de l'ouvrage je vous invite à vous référer à ces quelques sites qui récapitulent de façon exhaustive (en anglais) l'histoire, les personnages, et le contexte: par ici, par là, et encore par là. L'histoire est assez simple: dans la Californie des années 20, en période de récession économique, vit un groupe de paisanos. Là-bas, sur les hauteurs de Monterey, à Tortilla Flat, les gens sont pauvres et certains n'ont pas de maison. C'est le cas de Danny, va-nu-pied pauvre mais heureux et libre. Jusqu'à ce qu'il hérite de deux maisons de son vieux grand-père. Contrairement à ce à quoi l'on pourrait s'attendre, Danny, plutôt que de s'en réjouir, se sent alors écrasé par le poids des responsabilités. Un ami de Danny va s'installer dans la seconde maison, moyennant un loyer qui ne sera jamais payé. Puis un deuxième. Et un troisième (etc etc) Suite à un évènement, il ne restera plus qu'une seule maison qui va devenir un squatt mâtiné de cour des miracles: de nombreuses péripéties vont faire la réputation de la maison de Danny, jusqu'à ce que chacun reparte de son coté après un dénouement dramatique. Le traitement des personnages m'a beaucoup fait penser à Jorn Riel et ses nouvelles: des personnages rudes et souvent décadents, dans un environnement misérable, mais décrits avec beaucoup de tendresse et d'humour. Lien à poster
thev 0 Posté(e) le 30 novembre 2006 Partager Posté(e) le 30 novembre 2006 Tu me donnes envie de lire ce livre, je crois que je vais me le procurer @+ Lien à poster
bunee 0 Posté(e) le 1 décembre 2006 Auteur Partager Posté(e) le 1 décembre 2006 Oui, il est très bien, et d'ailleurs il contraste beaucoup avec les autres oeuvres de steinbeck (des souris et des hommes, les raisins de la colère). Non pas que ces dernières ne soient pas "bien". Mais beaucoup plus sombres dans la narration. Quoique ... Quand on y réfléchit bien et qu'on y repense à froid, tortilla flat raconte de façon gaie et dynamique (par petits épisodes, qui font presque penser à des nouvelles ou des feuillets) quelque chose de fondamentalement négatif (toujours cette exclusion, cette misère en toile de fond). C'est, à mon très personnel et humble avis, un des gros intérêts de ce livre: le lecteur se laisse emporter par le ton de la narration, mais ce n'est que progressivement qu'il sent un malaise croissant, du fait du décalage entre le ton et ce qui est décrit. Hors sujet mais pas tout à fait: là je suis en train de lire kafka (le procès) et c'est un peu pareil, il y a un malaise chez le lecteur parcequ'il y a une dimension absurde qui brouille les pistes et à tendance à nous déboussoler. Lien à poster
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